Inspirations

Ode à nos pères

La créativité est contagieuse, faites-la tourner.

Albert Einstein

 

 

à quoi sert l'arme du langage

à feindre d'être un autre

et ce n'est pas vrai

c'est moi qui joue

voici une première évasion réussie

Pierre Debauche

Extrait du poème : «  j - la tentative d’évasion » de l’œuvre «  Les sensations insolentes » - Edition Le bruit des autres

 

 

 

« Pour représenter le monde entier, sa grandeur, il faut la petitesse du théâtre. »

(...)

« Le théâtre, c'est précisément l'éphémère, il est dans sa nature de disparaître, comme les événements politiques, comme les vies elles-mêmes. »

Antoine Vitez

 


« Le théâtre (…) est un endroit où le monde se revit, se pense et donc d’une certaine façon se transforme, en tout cas où les forces de transformation peuvent être invoquées, partagées et donc peuvent se répandre de façon très modeste, très mystérieuse, d’une façon que je pense, moi, incontestable »

Ariane Mnouchkine (Tiré du livre : « Le Théâtre du Soleil – les 50 premières années » de Béatrice Picon-Vallin – Acte Sud

 

 

« L’ambition du théâtre Brechtien (…) nous décrit un processus en apparence irrésistible, nous en dévoile les causes et les racines, pour que nous décidions de nous y opposer. Il peint une fatalité sociale, mais c’est justement pour que nous la refusions en tant que fatalité »

Bernard Dort (Tiré du livre : « Théâtre Populaire » de Marco Consolini - Edition de l’IMEC)

 


Artaud affirmait que le théâtre était le seul endroit où nous pouvions nous libérer des contraintes de nos vies quotidiennes.

Dans la vie quotidienne, l’expression « comme si » est une fonction grammaticale ; au théâtre, « comme si » est une expérience

Dans la vie quotidienne, « comme si » est une évasion ; au théâtre, « comme si » est la vérité

Quand nous sommes convaincus de cette vérité, alors le théâtre et la vie ne font qu’un.

C’est un noble objectif. Cela semble difficile.

Jouer sur scène demande un gros effort. Mais quand le travail est vécu comme un jeu, alors, ce n’est plus du travail.

Jouer est un jeu.

Extrait de « L’espace vide – écrits sur le théâtre » de Peter Brook - Seuil

 


« Seul le corps, engagé dans le travail, peut ressentir vraiment la justesse d’un mouvement, la précision d’un geste, l’évidence d’un espace. Seul l’acteur en jeu peut percevoir la dérive, l’hésitation, l’erreur que lui renvoie l’œil du pédagogue. »

Jean Gabriel Carrasso et Jean-Claude Lallias - préface du livre « le corps poétique » de Jacques Lecoq – Acte Sud Papier

 

 

« J’ai toujours privilégié, dans ma pédagogie, le monde du dehors à celui du dedans. La recherche de soi-même, de ses états d’âme, a peu d’intérêt dans notre travail. Le « moi » est en trop. Il faut regarder comment les êtres et les choses bougent et comment ils se reflètent en nous. (…) croire ou s’identifier n’est pas suffisant, il faut jouer. »

Jacques Lecoq « le corps poétique » - Acte Sud Papier

 

 

« Depuis toujours, l’affaire du théâtre, comme d’ailleurs de tous les autres arts, est de divertir les gens. Cette affaire lui confère toujours sa dignité particulière ; il n’a besoin d’aucune autre justification que l’amusement, mais de celui-ci absolument. En aucune façon on ne pourrait le hisser à un niveau plus élevé si on en faisait, par exemple, une foire à la morale ; il lui faudrait alors plutôt veiller à ne pas être précisément abaissé, ce qui se produirait aussitôt s’il ne rendait réjouissant l’élément moral, et à vrai dire réjouissant pour les sens – ce qui ne peut d’ailleurs que profiter à l’élément morale. »

(...)

« Nous avons besoin d’un théâtre qui ne permette pas seulement les sensations, les aperçus et les impulsions qu’autorise à chaque fois le champ historique des relations humaines sur lequel les diverses actions se déroulent, mais qui emploie et engendre les idées et les sentiments qui jouent un rôle dans la transformation du champ lui-même. » 

Bertolt Brecht « écrits sur le théâtre » - L’Arche

 

 

« Pour moi, quand je joue, peu m’importe de valoriser ma présence ou d’exhiber ma technique. Je cherche plutôt à révéler, par le jeu, « quelque chose d’autre », quelque chose auquel le public n’a pas accès dans la vie quotidienne et qui ne se voit pas. L’acteur n’a pas à fabriquer ou à vouloir, mais s’il parvient à solliciter l’imagination du public, ce « quelque chose d’autre » apparaîtra de lui-même dans l’esprit du spectateur. Celui-ci doit pouvoir oublier l’acteur. L’acteur doit disparaître. »

Yoshi OIDA – « L’acteur invisible » - le temps du théâtre Acte Sud

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